Marche et progrès, ensemble !

Marche et progrès, ensemble !

Aujourd’hui, nous rédigeons notre 1er article sur LinkedIn. Pourquoi écrivons-nous ? Pour partager notre expertise dans les sciences du sport et l’activité physique comme thérapeutique non médicamenteuse. A une fréquence d’un article par mois dans un premier temps, nous tâcherons de poser des questionnements sociétaux mais aussi empiriques. Nous pourrons également bifurquer sur des thèmes plus liés à la place de la technologie dans la pratique physique générale.

Thème du jour : la motivation à la marche, et le progrès.

Le moteur de recherche scientifique PUBMED est une vraie mine d’or. Sitôt les modalités de recherches avancées connues et maitrisées, il est possible de trouver des réponses à quasiment toutes les questions liées aux sciences de la santé. Des millions d’articles scientifiques, de revues de la littératures, d’études de cas ou d’autres formats d’investigations fourmillent dans ce moteur de recherche et proviennent du monde entier.

Notre dernière recherche était la suivante :

  • Mot clé 1 : motivation (dans le titre ou le résumé)

ET

  • Mot clé 2 : walk (dans le titre ou dans le résumé)

PUBMED nous a donc fourni l’ensemble des articles qui contiennent ces deux mots clés dans le titre ou dans le résumé. Nous avons obtenu 310 résultats, vous pouvez les consulter ici.

Une simple analyse des titres montre la diversité des investigations liées à la volonté d’aider les populations à marcher. Certaines tentent d’établir des liens entre marche et mode de vie, d’autres entre marche et nationalité, d’autres entre marche et modes de rééducation / réadaptation, d’autres entre réalité virtuelle et reprise d’activité physique… Et ce pour de très nombreuses tranches de population, comme les ainés, les adolescents, les gens ayant subit un évènement de santé, les étudiants…

Beaucoup questions se posent et ce qui en ressort, c’est que la solution miracle n’existe pas.

Après avoir analyser les sujets d’investigations des dernières années, il est bon de rappeler que chaque investigation résulte d’un besoin de réponse à une problématique. En l’occurrence, le problème soulevé ici est la difficulté à motiver les populations à marcher. Pourquoi on cherche à faire marcher la population ? Car la marche (comme toutes les activités physiques, définissables comme des activités qui dépensent plus d’énergie qu’au repos) a dors et déjà fait ses preuves pour la prévention primaire, secondaire et tertiaire en santé.

Pour résumer le paragraphe précédent : nous savons que la marche est bonne pour la santé. Nous cherchons des leviers motivationnels pour faire marcher les populations. C’est un peu comme le tabac, ou la junkfood. Difficile de croire que des terriens n’en connaissent pas les méfaits en 2022. Pourtant, le tabac et la junkfood continuent d’être consommés en masse. Savoir ne suffit pas, il faut être motivé, intrinsèquement.

Pourquoi tant de difficulté à se motiver à marcher ? Il s’agirait d’un problème sociétal. Jean-François TOUSSAINT, directeur à l’IRMES, cardiologue et médecin du sport et chercheur en sociologie du sport, publie en 2008 un rapport contenant un graphique très parlant : l’évolution de la quantité d’activité physique quotidienne des français de 1800 à nos jours.

Vous trouverez ce rapport ici et ce graphique à la page 11.

Nous allons tâcher d’en vulgariser l’analyse : les français et françaises bougeaient en moyenne 8 heures par jour en 1800, pour seulement 1 heure par jour en 2008 (au début de l’ère smartphone…). Cela représente un temps de pratique quotidien divisé par 8 en seulement 200 ans. Les corps et âmes sont-ils capables de supporter un tel changement de comportement après des siècles et des siècles de mode de vie actif ?

La diminution du temps de pratique quotidien suit une courbe descendante plutôt régulière, mais on constate une fracture nette lors des périodes d’industrialisation et de motorisation (Cf rapport pour plus de détails).

Venons-en donc au fait : le progrès industriel et technologique, et donc économique, est-il compatible avec un mode de vie actif et sain ? Nous n’allons pas rentrer dans ce débat. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, nous marchons à l’envers : la technologie se met au service de la dé-technologie. On essaye de trouver des solutions tech pour revenir à un mode de vie antérieur à la tech.

Alors, à quand un vrai positionnement des acteurs de la tech en faveur de notre santé ? Nous faisons la promotion ici des solutions qui, paradoxalement, vont favoriser la diminution de l’utilisation des écrans et l’augmentation des déplacements actifs. Voila notre positionnement. Et cela passera forcément par une motivation intrinsèque, liée au ludique, au jeu, à l’entraide et à la solidarité.

Jean-Marc Aoun, fondateur et chef de projet Fanunit.

Voir plus d'articles

Partenaires

Fanunit : Mettre en Mouvement

Le niveau d’activité physique de la population est devenu une priorité de santé publique. En 2018, le Ministère des Sports a estimé à 17 milliards d’euros par an le coût des problèmes de santé liés à la sédentarité. Aujourd’hui, seuls 5 % des adultes ont une activité physique suffisante pour être

Lire plus »